Le tissage de la laine dans les Pyrénées et la vente de ses produits sur les marchés nationaux et internationaux sont anciens.
En Pays d’Olmes, les étoffes produites, depuis la fin du Moyen Age jusqu’à la Révolution française, sont essentiellement médiocres car tissées avec des fibres de basse qualité tirées des Pyrénées et de leur piémont. Ce n’est qu’à partir du Consulat, à Lavelanet, que se structure une industrie produisant des draps variés de meilleure facture mais toujours majoritairement destinés à la consommation populaire. Aux tissus traditionnels lourds et unis de la première moitié du XIXe siècle, s’adjoint une fabrication de tissus fantaisies aux dessins variés à partir du Second Empire. La deuxième moitié du XIXe siècle voit aussi les entreprises changer leurs matières premières : les fibres importées d’Amérique du Sud l’emportent, auxquelles se joignent les laines « renaissances » – issues de tissus de récupération – effilochées puis à nouveau cardées et filées.
Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, le Pays d’Olmes se structure en véritable territoire industriel : des dizaines d’entreprises spécialisées – essentiellement situées à Lavelanet et à Laroque-d’Olmes – coopèrent entre elles pour maîtriser l’ensemble de la branche de transformation, de la préparation de la laine cardée à la finition des étoffes. Au milieu des années 1930, les formes particulières prises par les liens de sous-traitance ont permis au Pays d’Olmes ariégeois et au département du Tarn – qui connaît le même type de développement –, de devenir la première région française en filature cardée.